_Photographie par James Nelson
Dans une des cités jardins historiques de Paris, une venelle centrale dessert de part et d’autre des jardins en lanières menant à d’anciennes maison ouvrières en bande. Cette maison de 90m2 devenue maison d’artiste est dissimulée au cœur d’un écrin de verdure privé de 100m2.
C’est cette situation qu’a tenu à magnifier aujourd’hui Delordinaire Architectes pour créer un refuge de calme et de sérénité en pleine ville à la demande de sa propriétaire.
Adrian Hunfalvay, co-fondateur de l’agence explique : « Nous avons voulu proposer un lieu d’échappées pour quitter la frénésie ambiante et venir se ressourcer dans un espace apaisant et lumineux, fondu dans la verdure. Pour nous, la relation entre l’architecture et cet espace vert étonnant, était au cœur du projet. La maison existante ne mettait pas en valeur le rapport entre ces deux éléments, et l’intérieur enclavé manquait de lumière naturelle. La nouvelle maison communie avec la nature grâce aux baies vitrées au rez-de-chaussée et une grande verrière de toiture. »
Ce chantier de 2 ans et demi fut audacieux, notamment en raison de l’accès étroit au site et à la nécessité de reprendre en profondeurs les fondations du bâtiment situées sur d’anciennes carrières. S’en est suivie une longue phase de démolition, où il ne restait de la maison que la façade du R+1 suspendue dans les airs. Tous les volumes ont été revus pour être plus généreux, avec notamment la création d’un deuxième étage, et une extension sur le jardin de 30m2 habitables.
Le principale parti pris du projet, contemporain et atypique pour Paris, réside dans le nouveau paradigme entre espace intérieurs et extérieurs. Souhaitant s’intégrer au caractère particulier de cette cité jardin, le séquencement visuel et émotionnel depuis le portail sur la rue se prolonge jusqu’aux espaces intérieurs en créant un ensemble. Entre chaque séquence, une transition douce s’opère, un moment de découverte, de décompression.
Après l’allée semi-privative, pavée et bucolique, on accède aux allées ombragées du jardin privé. Puis vient l’espace minéral de la cour en pierre en extension de l’espace de vie au rez-de-chaussée. Ici, salon, cuisine et espace dinatoire bordés de grandes baies vitrées escamotables permettent de vivre au quotidien en étroite relation avec ce magnifique jardin conçu par Vincent Capmartin et réalisé par Thomas Padoan.
Au bout du salon une baie vitrée inclinée s’étend vers le jardin et abrite un large divan dessiné sur mesure : un espace refuge qui est baigné des rayons du soleil filtrés par les feuillages ou le ruissellement de l’eau de pluie sur la pente inclinée.
Ce lien à la nature donne une impression d’ailleurs, une nouvelle lecture de l’intimité idyllique des anciens ilots parisiens. Adrian explique : « On a conscience que ces larges baies ne font pas parti des modénatures traditionnelles de ce type de maison parisiennes, on s’éloigne par exemple des ouvertures étroites et verticales des maisons faubouriennes. Ce parti pris de vivre dedans et dehors, sans limites à chacun des espaces est un thème récurrent dans notre architecture. On se pose des questions sur les possibles typologies contemporaines pour Paris – des bâtiments conçus dans le respect du patrimoine existant mais résolument tournés vers l’avenir de la ville, ses enjeux climatiques »
Erwan Levêque, co-fondateur de Delordinaire ajoute : « Cette ruelle a accueilli de grands artistes. Il y a une âme et du charme dans ce style de maison que nous avons senti au début du projet. Il a fallu s’insérer dans cet environnement et s’adapter, restant sensible et humble à son histoire. »
Avec cette maison unique, Delordinaire signe un projet complet : de l’architecture, à l’intérieur jusqu’au mobilier. Des pièces iconiques de designer, soigneusement sélectionnées – tels qu’une étagère et une table basse de Pierre Chapo, une table et des chaises de Pierre-Gautier Delaye et des mobiliers extérieurs de Russell Woodard. Tous se marient avec les agencements et mobiliers sur-mesure tels que le divan, les bibliothèques et la cuisine.
Le fond de de la maison est encore baigné de lumière grâce à une verrière surplombant l’escalier qui dessert les pièces de nuits aux étages. La chambre du deuxième tire parti de cette clarté grâce à une large baie vitrée redécoupée de traverses formant un ensemble de carrés à la façon de Mondrian.
Dans l’esprit des années 50 : Les espaces intérieurs sont sobres et minimalistes, les matériaux confirment un certain raffinement. Chaque surface ou matériel est texturé et vibrant. Les enduits muraux accrochent la lumière, chaque pierre de salles de bain a été choisie pour dialoguer avec les différents bois teintés rouge, chêne doré ou clair, les carreaux de salle de bain en échiquier sont façonnés sur mesure, tout comme la baignoire laquée en vert foncé et posée sur des piètements en bois d’orme. Ces détails d’exception façonnent une ambiance aussi sophistiquée qu’élémentaire.
_Photographie par James Nelson
Dans une des cités jardins historiques de Paris, une venelle centrale dessert de part et d’autre des jardins en lanières menant à d’anciennes maison ouvrières en bande. Cette maison de 90m2 devenue maison d’artiste est dissimulée au cœur d’un écrin de verdure privé de 100m2.
C’est cette situation qu’a tenu à magnifier aujourd’hui Delordinaire Architectes pour créer un refuge de calme et de sérénité en pleine ville à la demande de sa propriétaire.
Adrian Hunfalvay, co-fondateur de l’agence explique : « Nous avons voulu proposer un lieu d’échappées pour quitter la frénésie ambiante et venir se ressourcer dans un espace apaisant et lumineux, fondu dans la verdure. Pour nous, la relation entre l’architecture et cet espace vert étonnant, était au cœur du projet. La maison existante ne mettait pas en valeur le rapport entre ces deux éléments, et l’intérieur enclavé manquait de lumière naturelle. La nouvelle maison communie avec la nature grâce aux baies vitrées au rez-de-chaussée et une grande verrière de toiture. »
Ce chantier de 2 ans et demi fut audacieux, notamment en raison de l’accès étroit au site et à la nécessité de reprendre en profondeurs les fondations du bâtiment situées sur d’anciennes carrières. S’en est suivie une longue phase de démolition, où il ne restait de la maison que la façade du R+1 suspendue dans les airs. Tous les volumes ont été revus pour être plus généreux, avec notamment la création d’un deuxième étage, et une extension sur le jardin de 30m2 habitables.
Le principale parti pris du projet, contemporain et atypique pour Paris, réside dans le nouveau paradigme entre espace intérieurs et extérieurs. Souhaitant s’intégrer au caractère particulier de cette cité jardin, le séquencement visuel et émotionnel depuis le portail sur la rue se prolonge jusqu’aux espaces intérieurs en créant un ensemble. Entre chaque séquence, une transition douce s’opère, un moment de découverte, de décompression.
Après l’allée semi-privative, pavée et bucolique, on accède aux allées ombragées du jardin privé. Puis vient l’espace minéral de la cour en pierre en extension de l’espace de vie au rez-de-chaussée. Ici, salon, cuisine et espace dinatoire bordés de grandes baies vitrées escamotables permettent de vivre au quotidien en étroite relation avec ce magnifique jardin conçu par Vincent Capmartin et réalisé par Thomas Padoan.
Au bout du salon une baie vitrée inclinée s’étend vers le jardin et abrite un large divan dessiné sur mesure : un espace refuge qui est baigné des rayons du soleil filtrés par les feuillages ou le ruissellement de l’eau de pluie sur la pente inclinée.
Ce lien à la nature donne une impression d’ailleurs, une nouvelle lecture de l’intimité idyllique des anciens ilots parisiens. Adrian explique : « On a conscience que ces larges baies ne font pas parti des modénatures traditionnelles de ce type de maison parisiennes, on s’éloigne par exemple des ouvertures étroites et verticales des maisons faubouriennes. Ce parti pris de vivre dedans et dehors, sans limites à chacun des espaces est un thème récurrent dans notre architecture. On se pose des questions sur les possibles typologies contemporaines pour Paris – des bâtiments conçus dans le respect du patrimoine existant mais résolument tournés vers l’avenir de la ville, ses enjeux climatiques »
Erwan Levêque, co-fondateur de Delordinaire ajoute : « Cette ruelle a accueilli de grands artistes. Il y a une âme et du charme dans ce style de maison que nous avons senti au début du projet. Il a fallu s’insérer dans cet environnement et s’adapter, restant sensible et humble à son histoire. »
Avec cette maison unique, Delordinaire signe un projet complet : de l’architecture, à l’intérieur jusqu’au mobilier. Des pièces iconiques de designer, soigneusement sélectionnées – tels qu’une étagère et une table basse de Pierre Chapo, une table et des chaises de Pierre-Gautier Delaye et des mobiliers extérieurs de Russell Woodard. Tous se marient avec les agencements et mobiliers sur-mesure tels que le divan, les bibliothèques et la cuisine.
Le fond de de la maison est encore baigné de lumière grâce à une verrière surplombant l’escalier qui dessert les pièces de nuits aux étages. La chambre du deuxième tire parti de cette clarté grâce à une large baie vitrée redécoupée de traverses formant un ensemble de carrés à la façon de Mondrian.
Dans l’esprit des années 50 : Les espaces intérieurs sont sobres et minimalistes, les matériaux confirment un certain raffinement. Chaque surface ou matériel est texturé et vibrant. Les enduits muraux accrochent la lumière, chaque pierre de salles de bain a été choisie pour dialoguer avec les différents bois teintés rouge, chêne doré ou clair, les carreaux de salle de bain en échiquier sont façonnés sur mesure, tout comme la baignoire laquée en vert foncé et posée sur des piètements en bois d’orme. Ces détails d’exception façonnent une ambiance aussi sophistiquée qu’élémentaire.